un actionnaire responsable
Comme le patron, l’apiculteur veille à la performance de la ruche en mesurant des flux, non pas d’argent, mais de miel, affectés à différents besoins.
Les kilos stockés dans la ruche sont indispensables pour passer le prochain hiver : ils constituent les « fonds propres » de la ruche, pour assurer la pérennité sur plusieurs « exercices ».
Les abeilles consomment chaque jour du miel pour se nourrir, ce flux variable s’apparente au « besoin en fonds de roulement » indispensable au fonctionnement quotidien.
Enfin, le surplus de miel constitue une sorte de « dividende ». Car l’apiculteur a investi pour abriter les ouvrières, les soigner, leur assurer les meilleures conditions de travail et de ressources.
Mais l’apiculteur est un actionnaire responsable : il ne fixe pas sa rémunération à priori, en début d’exercice, il attend la fin de saison pour l’estimer, après que les besoins vitaux des ouvrières aient été satisfaits.